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Behaviour&Psychology
20 septembre 2008

Histoire de la psychologie - Partie 3: Evolution dans l'essor de la philosophie et des sciences.

    Du XVe au XVIIe siècle, l'Europe connaît une période de transition dans l'essor de la théologie, de la philosophie, mais aussi des sciences. Deux courants religieux vont se developper dans des régions differentes et ne s'exprimeront pas de la même façon.

    Autour du XVe siècle en Allemagne, la hierarchie catholique est bousculée par un mouvement de révolte montant, voulant faire tomber les contraintes financières qu'impose cette dernière. Né en 1483, Luther par ses convictions théologiques en opposition avec la papauté, deviendra le chef de file de ce mouvement.

Luther

Luther est un moine augustin et a la conviction que seule la foi permet de sauver l'homme. Et lorsque la papauté apprend cette croyance en contradiction avec l'Eglise, elle le condamne dans un texte que brulera symboliquement Luther tout en invoquant un retour aux textes de la Bible. Il redigera des ouvrages dans lesquels il definira une foi nouvelle. La seule pouvant sauver l'homme, et dont les dogmes seront proclamés en 1530 à la confession d'Aubsbourg.

Sur le plan théologique, le chrétien est alors maître de lui même. Lui seul peut acceder à la vérité, et uniquement par la lecture directe des Ecritures. L'Eglise ne s'interpose plus entre Dieu et l'homme.
Mais à l'inverse, sur le plan social, Luther est beaucoup moins favorable à la liberté. C'est un partisan de l'ordre et de l'exercice de la force. Il part du constat que tous les hommes n'étant pas encore des chrétiens véritables, une autorité est alors nécessaire pour un maintien de la vie sociale.

    Une seconde vague de réforme, qui voit le jour sous le français Calvin, affectera par la suite l'Europe et ses conceptions.

Le calvinisme se rapproche du luthéranisme dans sa reconnaissance de l'unique Salut par la foi, ainsi que de l'autorité doctrinale de l'Ecriture. Calvin, inspiré par le nominalisme qui considère que le monde réside essentiellement dans les concepts posés par le langage, est un laïc dont les ouvrages resteront théologiques. Tout comme le français Rabelais, il se range du côté de la religion réformée luthérienne. Fuyant le royaume français papiste, il s'installe en 1541 à Genève où il inspirera la constitution de la vile ainsi que sa législation et sa morale.

La pensée de Calvin découle de son affirmation du primat des Saintes Ecritures. Selon lui, la morale doit uniquement s'inspirée des textes sacrés et tous les secteurs de la vie sont concernés. Il n'y a plus de frontières entre la vie vouée à Dieu, une vie Pieuse, et une vie laïque qui est maintenant imprégnée par la morale religieuse.

Par ailleurs, Calvin professe que Dieu a appelé à la multiplication des richesses et le développement des biens. A l'opposé, il rejette l'oisiveté ainsi que l'ascétisme des moines qui selon lui est une véritable entrave au travail et à l'enrichissement. Le calvinisme a alors une forte influence sur le plan social et il en résulte une moralisation de la vie économique ainsi que l'institution d'un véritable controle social. Desormais, dans le monde protestant, chacun controle sa vie privée et publique. Il n'y a plus de clergé pour guider, conseiller ou pardonner. Un projet sociale de perfectionnement de l'invidivu et des rapports sociaux se met en place par l'éducation, qui est de plus en plus présente, ainsi que par un ordre moral fort.

    Au début du XVI e siècle, une transition va se produire en Angleterre entre la science aristotélicienne héritée du Moyen Age et la science moderne de Galilée et de Newton.

Rompant avec l'Eglise romane et ce d'abord pour des raisons économiques, le royaume d'Angleterre récupère de nombreux biens qui lui augmentent ainsi ses recettes. Mais cette rupture a aussi des repercutions sur l'enseignement et la pensée en générale. Oxford et Cambridge qui étaient initialement fondées pour former des clercs à la contemplation et la réflexion, passent, comme toutes les institutions écclésiatiques, sous le controle du royaume devenant ainsi laïc.

Dans les universités comme dans les premiers college formés parallèlement, on enseigne maintenant la linguistique, l'arithmétique et autre "arts liberaux", en plus des textes de Calvin. On acquiert maintenant des connaissances qui permettent à l'homme de fructifier ses richesses et accroître son pouvoir. La vie active et les biens communs dans le domaine de la connaissance viennent supplanter la contemplation et la sagesse.

Et c'est dans un tel contexte que Francis Bacon va proposer une conception radicalement nouvelle de la science et de son rôle dans la société.

    Né en 1561 dans une famille de "politique", Francis Bacon reçoit une formation de juriste et devient un homme de cours. Devenant corrompu (il reçoit de l'argent des plaideurs avant les procès), il sera exclu de la cours sans jamais réussir à se faire réhabiliter. Et c'est dans cette vie mouvementée d'homme politique qu'il rédige sa réforme fondamentale de la science (La Nouvelle Atlantide est l'une de ses oeuvres les plus importantes).

Le point essentiel dans l'apport de Bacon se trouve dans l'union entre une science aristotélicienne affirmant un ordre à la Nature, et la tradition alchimiste et son art de la manipulation. Associer la théorie et la pratique, la faculté rationnelle et la faculté expérimentale. La raison selon Bacon doit souvrir, admettre que la nature est régie par un ordre qui n'est pas directement accessible, qu'il faut découvrir par la méthode expérimentale. Bacon "réduit" le ciel à un monde semblable au notre, régit par les mêmes forces.

FrancisBacon    Ces conceptions ont pour conséquences la réhabilitation du travail de recherche. La science fait peau neuve à côté des grandes découvertes de Kepler ou Galilé. Mais surtout, on pose un tout autre regard sur le monde et la nature.

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